Développer un projet sur un territoire
Accompagner des projets jeunes
Aujourd’hui, il est important d’accompagner le jeune dans un parcours d’engagement, lui permettant ainsi de vivre différentes expériences de solidarité et de volontariats.
Chacun des réseaux disponibles sur le territoire peuvent accompagner les structures et les jeunes dans la co-construction de parcours et de projets.
De nombreux envois de groupes sont possibles en France et à l’étranger, dans le cas de projets solidaires tels que les VVSI-JSI ou de projets de volontariats.
Les réseaux et association de vos territoires peuvent vous accompagner dans cette démarche.
Via KA1 – Participation des jeunes
Les actions « Participation des jeunes » peuvent être conduites par des groupes informels de jeunes, avec ou sans accompagnement, et par des organismes de jeunesse.
Les activités « Participation des jeunes » permettent aux jeunes de faire l’expérience des échanges, de la coopération ,de l’action culturelle et citoyenne. Aussi, les activités soutenues doivent aider les participants à renforcer leurs compétences personnelles, sociales, civiques et numériques et à devenir des citoyens européens actifs. Cette action encourage le recours à des formes de participation des jeunes alternatives, innovantes, intelligentes et numériques, comme le déploiement de la participation des jeunes dans divers secteurs et espaces (services de santé, infrastructures sportives, etc., aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé), afin d’offrir des possibilités de participation active aux jeunes de tous horizons.
Les activités de participation des jeunes peuvent être exploitées pour mener des dialogues et des discussions entre jeunes et décideurs en vue de promouvoir la participation active des jeunes à la vie démocratique en Europe. L’un des résultats concrets est la possibilité, pour les jeunes, de faire entendre leur voix (en formulant des positions, des propositions et des recommandations), notamment sur la manière dont les politiques pour la jeunesse devraient être élaborées et mises en œuvre en Europe. Les activités de participation des jeunes peuvent également prendre la forme d’actions civiques et d’activisme des jeunes, qui leur permettent de s’engager de différentes manières pour sensibiliser aux questions qui présentent un intérêt pour eux. Les activités de participation des jeunes peuvent être transnationales (c’est-à-dire mises en œuvre dans un ou plusieurs pays participants en associant des partenaires issus de plusieurs pays participants) ou nationales (c’est-à-dire mises en œuvre au niveau local, régional ou national et associant un ou plusieurs groupes informels de jeunes ou des organisations originaires d’un même pays participant). Les activités nationales de participation des jeunes sont particulièrement adaptées pour mettre des idées à l’essai à l’échelle locale, ainsi qu’en tant qu’outil pour assurer le suivi d’initiatives antérieures afin de contribuer à développer et à approfondir davantage les idées qui se sont avérées fructueuses. Toutes les activités de participation des jeunes, indépendamment du niveau auquel elles sont mises doivent être en lien avec l’Europe.
Les activités soutenues peuvent prendre des formes variées (voire une combinaison de différentes formes): ateliers, débats, jeux de rôle, simulations, utilisation d’outils numériques (comme des outils de démocratie numérique), campagnes de sensibilisation, formations, rencontres et autres formes d’interaction en ligne ou hors ligne entre jeunes et décideurs, consultations, événements d’information et/ou culturels, etc. Voici quelques exemples d’activités pouvant être mises en place dans le cadre d’un projet
Un projet doit comprendre différentes activités qui contribuent ensemble à la réalisation des objectifs prévus. Certaines de ces activités pourraient prendre la forme d’activités de mobilité, c’est-à-dire d’activités dans le cadre desquelles les participants se rendent dans un lieu différent de celui où ils résident pour participer à une expérience participative. Ces activités de mobilité peuvent être tant nationales qu’internationales.
Accueillir un volontaire dans le cadre du « Corps Européen de Solidarité»
La labellisation
Les organismes souhaitant prendre part au Corps Européen de Solidarité doivent passer par un processus de labellisation, qu’il s’agisse projet d’envoi ou d’accueil de volontaire. Deux labels existent, le label de qualité et le Label qualité chef de fil (Lead).
Le label de qualité est une certification délivrée à une organisation capable de mener des activités de solidarité dans le respect des principes, objectifs et normes de qualité fixées dans le cadre du CES. L’obtention de ce label de qualité est une condition préalable à la participation à des activités de volontariat.
En fonction du/des rôle(s) que l’organisation souhaite jouer dans le projet, il existe deux types de labels de qualité :
- Rôle d’accueil : couvre toute activités liées à l’accueil d’un participant au CES, individuel ou collectif, y compris l’élaboration d’un programme d’activités, les aspects logistiques et l’encadrement du volontaire (orientation et soutien) durant toutes les phases du projet
- Rôle de soutien (ou d’envoi) : suppose de soutenir, préparer et/ou former le(s) participant(s) avant le départ mais aussi d’assurer une médiation avec les organisations d’accueil. Un soutien pendant et au retour du/des participant(s) est aussi réalisé.
Toutes les organisations qui reçoivent un label de qualité auront la possibilité de publier leurs offres sur le portail du CES, ainsi que de s’associer à d’autres organisations afin de concevoir et de proposer des offres aux jeunes.
En plus de ces rôles d’accueil et de soutien, les organisations souhaitant demander des subventions, gérer et coordonner des activités dans le cadre de projets de volontariats doivent obtenir le label qualité chef de file (Lead).
Elles ont pour rôle :
- Assurer la coordination effective du projet en coopération avec toutes les autres organisations participantes
- Veiller aux respect des principes et normes de qualité par toutes les organisations participantes
- Soumettre les demandes de subvention et assumer la responsabilité financières et administrative du projet tout entier vis-à-vis de l’agence nationale
- prendre en charge l’ensemble ou une partie des tâches administratives de l’autre ou des autres organisations impliquées
- répartir la subvention entre toutes les organisations
- procéder au suivi, à l’élaboration des rapports et à l’évaluation conformément aux procédures du programme
- mener des activités de diffusion, de valorisation et d’information
Le rôle d’organisation chef de file (Lead) demande de la part des organisations une définition à plus long terme des objectifs généraux et spécifiques, des effets bénéfiques escomptés et l’approche adoptée en matière de gestion de projet. Pour assurer une planification réaliste, le plan d’activité soumis dans le cadre de la demande peut couvrir une période minimale de trois ans et sera mis à jour périodiquement.
L’attribution d’un label de qualité pour organisation chef de file (Lead) nécessite l’obtention du label de qualité pour un rôle d’accueil et/ou de soutien. Il est également possible pour les organisations détenant déjà un label de qualité – rôle accueil/soutien- de demander dans un deuxième temps le label pour le rôle chef de file (Lead) en fonction des dates de dépôts fixées par l’Agence.
Les différentes phases du projet :
Un projet de volontariat comporte quatre étapes clés : la planification, la préparation, la mise en œuvre/ réalisation des activités et le suivi.
Condition d’accueil des volontaires : ils sont nourris, logés et recoivent de l’argent de poche qui ne doit pas servir à la nourriture, ni au logement. Le voyage est pris en charge sous forme de forfait kilométrique et sont couverts par une assurance. Les structures d’accueil et chef de file se mettent d’accord concernant la répartition financière du forfait journalier reçu pour l’accueil du volontaire.
Il est primordial de définir les missions et l’encadrement du volontaire dans l’organisation d’accueil, tout en gardant à l’esprit qu’un volontariat ne se substitue pas à un emploi et doit respecter les principes de la charte CES. La structure d’accueil doit également assigner un tuteur afin de réaliser l’encadrement et le suivi du volontaire à chaque phase du projet.L’Agence française propose des formations gratuites pour les tuteurs.
Les étapes d’un accueil sont donc : définition projet d’accueil, demande labellisation et début de l’activité au plus tôt, après l’obtention du label.
A noter que de nombreuses organisations du territoire proposent un accompagnement à l’accueil et/ou la demande de labellisation.
Accueillir un échange de jeunes
L’accueil d’un échange de jeunes n’est pas soumis à une demande d’accréditation.
Concernant l’accueil d’un échange de jeunes en lui-même :
- La définition des acquis d’apprentissage et des formats d’activité, l’élaboration d’un programme de travail, la planification des activités dans le temps
- La définition des modalités pratiques d’accueil, la sélection des participants et leurs préparations au départ (linguistique/interculturel)
- L’accueil et la réalisation des activités
- Le suivi pendant et après la réalisation des activités : évaluation des activités, validation des acquis d’apprentissage, diffusion et l’utilisation des résultats du projet
La logistique induite à l’hébergement des jeunes et à la réalisation des activités revient à l’organisation d’accueil. Les forfaits liés à cette logistique sont renseignés dans guide du programme ERASMUS+ et fiche « KA1 – Echanges de jeunes »
Enfin, la dernière condition à l’accueil d’un échange de jeunes et la construction d’un partenariat à minima bi-national.
Accueillir un service civique
Accueillir un volontaire nécessite d’établir un réel projet d’accueil, de réaliser les démarches d’agrément, de trouver les volontaires et de les accompagner
Les étapes en détails sur le site de l’Agence du Service civique :
L’agrément sur Service Civique, condition sine qua non à l’accueil d’un volontaire
Un agrément a été mis en place par l’Agence pour identifier les organismes habilités à proposer des missions de Service Civique . Il définit le nombre de volontaires que l’organisme peut accueillir et permet à l’Etat de prendre en charge le versement des indemnités mensuelles et leur protection sociale. L’agrément engage les organismes qui en bénéficient à respecter les principes fondamentaux du Service Civique, le statut de volontaire, l’obligation du tutorat et de formation civique et citoyenne du jeune et à rendre compte tous les ans de la mise en œuvre du Service Civique.
L’éligibilité à l’agrément du service civique est possible pour tout organisme à but non lucratif et à toute personne morale de droit public.
Attention, les associations cultuelles ou politiques, les congrégations, les fondations ou comités d’entreprise n’ont pas la possibilité d’accueillir des volontaires en Service Civique car elles ne sont pas éligibles.
Aussi si une structure ou organisme remplit les conditions d’agrément et souhaite accueillir un Service civique, deux possibilités existent : soit la structure acquiert un agrément auprès de l’Agence (individuel ou collectif) , soit la structure d’accueil s’appuie sur un.e autre structure/organisme disposant d’un agrément appelé alors intermédiation.
Obtenir l’agrément
La demande d’agrément est à réaliser auprès du service instructeur de l’Agence du service civique compétent, soit :
- Echelon central de l’Agence du Service Civique : la personne morale formulant la demande est une union ou une fédération d’organisme, justifiant d’au moins 2 membres ayant leur siège dans des régions différentes. // la personne morale exerce une activité à vocation nationale
- Direction Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports : la personne morale formulant la demande exerce une activité à vocation régionale
- Service Départementale à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports : la personne morale formulant la demande exerce une activité à échelle départementale.
La demande d’agrément peut être réalisée en ligne – service-civique.gouv.fr – ou par voie postale
L’agrément collectif
Les organismes possédant des établissements secondaires ou les unions/fédération d’associations ont la possibilité de former une demande d’agrément collectif. Cette agréement est alors délivré à titre collectif et permet ainsi à l’ensemble des établissements secondaires ou à des membres de l’union ou de la fédération d’en bénéficier.
L’organisme portant l’agrément est responsable :
- Du respect des conditions par les établissements secondaires ou organismes membres nécessaire pour bénéficier de l’agrément
- Du respect pas ses organismes membres des conditions d’accueil, de tutorat et de formation des volontaires
- De l’animation de son réseau et la diffusion de l’information, des bonnes pratiques
L’intermédiation
En effet, l’intermédiation permet à des structures/organismes tiers non agréés mais respectant les conditions d’éligibilité d’accueil des volontaires par des organismes agrées. Ainsi, les organismes sans but lucratif de droit français agréé peuvent prévoir la mise à disposition de leur volontaire auprès :
- Organismes sans but lucratif de droit français
- Personnes morales de droit public français
- Collectivité territoriales étrangères
- Organismes sans but lucratif de droit étranger s’ils satisfont aux conditions d’agrément
- Autres personnes morales de droit public français
- Collectivités territoriales étrangères si elles satisfont aux conditions d’agrément
L’intermédiation ouvre ainsi la possibilité à des organismes d’accueillir plus facilement des volontaires, par exemple pour de courtes périodes, et peut permettre aux volontaires d’accomplir les missions de nature différentes au cours d’une même période d’engagement.
Attention, l’organisme portant l’agrément est responsable au responsable des conditions d’accueil, du tutorat et de la formation des volontaires qui accomplissent auprès de lui leur Service civique.
Pour les missions à l’étranger, l’avis de partenaires stratégiques en fonction du pays d’affectation sur le contenu de la mission et la capacité d’accueil de l’organisme doit être transmis à l’Agence du Service civique lors de la demande d’agrément. L’organisme portant l’agrément est en charge d’informer ses partenaires d’accueil de cette disposition.
Toutes les informations relative à l’accueil d’un volontaire et aux conditions d’attribution de l’agrément :
Accueillir un chantier de jeunes bénévoles

Les chantiers de jeunes bénévoles sont généralement organisés durant la période estivale, soit de mai à septembre, et occasionnellement sur d’autres période, tels que les vacances scolaires. Les chantiers durent 1 à 3 semaines et regroupent 8 à 15 bénévoles, adolescents et/ou adultes, venus de France et d’ailleurs dans le but de participer à la réalisation d’un projet d’intérêt général, d’expérimenter la vie collective et de découvrir une région, un pays, une culture.
Aucune compétence ou expérience préalable n’est demandé aux bénévoles, le chantier grâce à l’équipe d’animation doit permettre à tout un chacun de trouver a place, de participer au travaux, d’apprendre les gestes et les techniques pour devenir autonome au fur et à mesure du chantier.
Portant sur des domaines variés – amélioration du cadre de vie, valorisation et restauration du patrimoine, entretien et aménagement des espaces naturels, organisation ou soutien à une action culturelle et/ou sociale, la partie travaux mobilise le groupe de bénévole entre 20 et 35h par semaine. Le reste du temps est consacré à la vie collective et la découverte de l’environnement du chantier, deux autres aspects qui rendent unique l’experience et qui doivent tout autant être réfléchis dès la conception du projet d’accueil d’un chantier.
Les chantiers sont donc bien des projets spécifiques et globaux, qui n’ont pas vocation à concurrencer les entreprises ou les artisans locaux.
Projets d’animation du territoire et pédagogique, le choix d’organiser un chantier de bénévoles doit reposer sur une réelle volonté d’accueillir un groupe de bénévoles, des jeunes de diverses origines pour réaliser ensemble un projet utile et créateur de lien.
Pourquoi accueillir un chantier ?
Outre la réalisation des travaux, l’accueil d’un chantier de jeunes bénévoles présentent de nombreux avantages pour le territoire d’accueil. Il est un moyen de dynamiser la vie locale en impliquant directement permettant ainsi d’encourager le bénévolat local et promouvoir la citoyenneté active.
Cette mobilisation autour de la réalisation collective d’un projet utile au territoire permet le renforcement du lien social et favorise les échanges intergénérationnel et interculturel. Véritable lieu de rencontre, les chantiers permettent également de sensibiliser la population locale à la mobilité, qu’elle soit au sein du territoire ou à l’étranger. Cette sensibilisation est renforcée par la présence de jeunes bénévoles européens et internationaux sur certains projets.
Qui peut accueillir un chantier ?
Tout EPCI, collectivités territoriales, association à but non lucratif ou d’intérêt général, structure jeunesse ou sociale.
Les travaux réalisés durant les chantiers de jeunes bénévoles doivent répondre d’un intérêt général, d’utilité publique ou s’inscrire dans une démarche solidaire.
Conditions d’accueil et financements
Les chantiers de jeunes bénévoles peuvent bénéficier d’aides publiques de l’Etat et des collectivités territoriales.
Le complément de financement est apporté par le partenaire, qui accueille le chantier et fournit également le matériel et les matériaux nécessaires à la réalisation des travaux ainsi qu’un lieu de vie (hébergement en « dur » ou sous tentes).
Un projet d’accueil de chantier résulte d’une co-construction entre le partenaire d’accueil et l’association organisatrice de chantiers de jeunes bénévoles. Cette co-construction répond à un calendrier de financement et de recrutement des bénévoles en France et à l’étranger. Aussi, il se réalise idéalement entre les mois d’octobre et de janvier pour une conduite à l’été.
Chantiers et participation de jeunes locaux via des structures jeunesse ou socio-éducative.
Les projets de chantiers de jeunes bénévoles, notamment ceux accueillant un public adolescent (14-17ans), peuvent accueillir un groupe de jeunes locaux de manière complète ou ponctuelle. Voici des exemples d’intégration d’un groupe de jeunes locaux auprès des jeunes bénévoles du chantier : le groupe de jeunes locaux participe au temps de chantier, au temps de chantier et à la vie collective, aux activités et à quelques matinées de chantier… Il suffit de prendre cela en compte lors de la co-construction du projet entre le partenaire d’accueil et association organisatrice.
Accueil et envoi des publics jeunes sur les chantiers
Les chantiers de jeunes bénévoles sont ouverts à tous et ne demandent aucune compétence particulière, seules la motivation et l’envie de prendre part à un projet collectif comptent. Les inscriptions aux différents chantiers estivaux sont généralement ouvertes en ligne dès le mois de mars sur les sites internet des différentes associations. Chaque projet y est détaillé : frais d’inscription, durée, nature des travaux et de l’hébergement.
Accueil de public spécifique
Parallèlement, les associations de chantiers accueillent sur leurs projets des jeunes dits « avec moins d’opportunité » ou issus de structures sociales. Convaincues de la richesse de ces accueils à bien des égards, ces dernières ont noué de nombreux partenariats avec des structures socio-éducatives et de jeunesse sur le territoire : MECS, ASE, PJJ, CADA-CAO, foyers, PIJ, MJC, missions locales, centres sociaux et culturels.
Accueil de public en situation de handicap
Les associations de chantiers permettent l’accueil de personnes en situation de handicap sur leur chantier. Chaque chantier étant différent, il est primordial de contacter en amont les associations organisatrices afin de convenir avec elle du chantier le plus adapté au regard des conditions d’accueil et des spécificités liés au handicap concerné.
Les chantiers de bénévoles, un seul modèle ?
Au sein du réseau Cotravaux, régional et national, ainsi que des associations membres du réseau, il existe de nombreux formats de chantiers. Certains se déroulent en dehors de la période estivale et durant les vacances scolaire ou sur des weekends. Ils peuvent accueillir de 8 à 50 personnes, de manière individuelle et collective et parfois sans limite d’âge.